Transition énergétique, enfin du concret ?

La transition énergétique, de nombreux Etats en parlent, peu avancent sur le sujet, mais de nombreuses idées émergent et la France n’en manquent pas.

Le 23 mai dernier, le groupe de travail « Financement » du débat national sur la transition énergétique a présenté ses conclusions matérialisées au travers de onze propositions phares.
Selon le rapport rendu, une partie des fonds gérés par la Caisse des dépôts pourrait être « mis à la disposition d’opérateurs décentralisés des collectivités et d’Oséo garanties pour assurer le développement des garanties sur prêts bancaires auprès des TPE/PME consentis au profit de la transition énergétique. » Le groupe de travail propose également de mobiliser une plus grande part de la collecte de l’épargne règlementée et d’instaurer l’affichage de la performance « économie-climat » des produits financiers et le reporting des institutions financières sur la base d’une standardisation des méthodes existantes.
Mais ce n’est pas tout, le rapport prévoit également de faire de la banque publique d’investissements un « outil central du financement de la transition écologique » en renforçant la capacité de la banque à garantir les prêts bancaires consentis aux TPE/PME. Sont également préconisés le développement et la sécurisation des circuits courts de financement sur les territoires qui pourraient prendre la forme de financement citoyen des parcs éoliens, de financement participatif mais également d’investissements citoyens.
Mais pour permettre ces réformes et avancées, le rapport préconise de simplifier les nombreux dispositifs juridiques existants comme les différents crédits d’impôt.
Certes les idées ne manquent pas, tout comme les préconisations et mesures à prendre pour financer la transition énergétique mais « quatre contraintes sont à prendre en compte : l’état des finances publiques, la nécessité de préserver la compétitivité des entreprises notamment pour les énergies-intensives soumises à la concurrence internationale, le maintien du pouvoir d’achat des ménages notamment les plus exposés, et les impacts de l’environnement international sur l’approvisionnement énergétique et les négociations pour la lutte contre le changement climatique ».