Quel choix pour 2022 ?

A l’origine, les postulants étaient nombreux pour l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver de 2022. Pourtant, au fil des semaines, le Comité international olympique (CIO) voit les candidatures s’étioler…

En novembre, elles étaient six à avoir officiellement déclaré leur intention de briguer ces Jeux d’hiver, deux fois plus que pour ceux de 2018. En janvier, la municipalité de Stockholm avait enterré la candidature de la capitale suédoise. Et la liste pourrait bien se restreindre encore avant même que le CIO ne révèle ses finalistes lors de la réunion de sa commission exécutive les 8 et 9 juillet.

En Scandinavie toujours, le Parti du Progrès s’est prononcé contre le projet des Jeux d’Oslo lors de son congrès, refusant ainsi de soutenir les garanties financières de l’Etat pour la candidature norvégienne. Le budget avancé – moins de 50 millions de couronnes (8,5 milliards de dollars) – fait également tiquer, surtout à la perspective de ce qu’ont couté les jeux de Sochi !

Lviv, l’Ukrainienne, est toujours officiellement en course, mais le pays, au bord de la guerre civile, a d’autres priorités que de nourrir des rêves olympiques.

Cracovie, pour une candidature conjointe Pologne-Slovaquie, doit s’affranchir d’un autre obstacle : un référendum décidé par son maire Jacek Majchrowski qui souhaite s’assurer du soutien de la population locale. Et les premières tendances iraient plutôt à l’encontre d’un projet olympique. Sans compter que plusieurs membres du CIO semblent peu favorables à ce projet conjoint, qui obligerait l’instance olympique à composer avec deux fois plus d’interlocuteurs.

Les deux candidates asiatiques, Almaty au Kazakhstan et Pékin, ne sont pas réputées pour être des hauts lieux des sports d’hiver, et pâtissent du fait que les Jeux seront déjà bien ancrés en Orient dans le futur, avec PyeongChang en Corée du Sud pour 2018, et Tokyo en 2020. Pékin a certes laissé un souvenir grandiose dans l’histoire olympique avec les Jeux d’été de 2008, mais la version hivernale reste plus floue même si la capitale chinoise s’est associée à Zhangjiakou, proche des stations de ski.

Les prétendantes qui passeront le « cut » en juillet 2015 auront ensuite un an jusqu’au vote de la ville-hôte des JO-2022 par les membres du CIO le 31 juillet à Kuala Lumpur.