Quel avenir pour la GTA ?

La Grande Traversée des Alpes (GTA) tenait son assemblée générale annuelle le 23 mars. L’occasion de dresser un bilan satisfaisant mais aussi de s’interroger sur son futur…

La GTA regroupe en 2018 quelque 400 adhérents, acteurs et organismes touristiques, fédérations de pratiquants et syndicats professionnels, et est de plus en plus sollicitée par de multiples acteurs publics et privés, comme la Caisse des Dépôts ou le Groupe Michelin.
L’itinérance touristique à pied, à vélo, VTT, VAE, ou en véhicules motorisés est un produit à part entière, reconnu par les clientèles françaises et étrangères qui découvrent toute la diversité et la richesse du massif. « Ces retombées sont d’autant plus importantes, précise Lionel Terrail, directeur de l’association, qu’elles irriguent souvent des territoires qui sont restés fragiles, à l’écart des grandes stations ».
Avec ses six grands itinéraires du Léman à la Méditerranée, la GTA génère des retombées économiques directes évaluées à hauteur de 17 millions d’euros sur le massif alpin.
Pourtant, la belle aventure pourrait tourner court selon son président Guy Chaumereuil : « Nos premiers partenaires financiers sont les collectivités : la Région Sud (ex-Provence-Alpes-Côte-d’Azur) et la Région Auvergne-Rhône-Alpes ainsi que les départements alpins ou métropoles alpines […] Mais au moment où nous cherchons à diversifier nos ressources – car nous savons mieux que tout autre que l’argent public devient rare et notre préoccupation est bel et bien l’intérêt général – le retrait de la Région Sud semble être à l’ordre du jour et la Région Auvergne-Rhône-Alpes qui continue, sur le fond, à nous accorder sa confiance, modifie ses procédures de financement. » Si le président Chaumereuil comprend ces réorientations budgétaires, il a tiré la sonnette d’alarme auprès des présidents de région afin que la GTA puisse perdurer…