Quand l’administration fait volte face

Alors que la préfecture du Haut-Rhin avait autorisé le 12 juin dernier par arrêté le défrichement de près de 3 hectares de forêts en vue de l’installation de cinq éoliennes, cette dernière a du faire volte face.

C’est au Col du Bonhomme que devait prendre place ces cinq éoliennes mais l’association locale Sauvegarde faune sauvage 68 en a décidé autrement via un dépôt de plainte devant les institutions européennes pour non respect de la directive « Oiseaux ». Le motif ? Le projet de défrichement menacerait le Grand Tetras, une espace de gallinacé protégée. Mais l’histoire va encore plus loin puisque le ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt s’est invité dans la procédure. C’est en effet ce que révèle la préfecture en indiquant que le ministre « a demandé au préfet du Haut-Rhin d’envisager le retrait de cet arrêté » car l’étude d’impact du dossier de défrichement « présente des insuffisances, tenant à la présence du Grand Tétras, espèce classée comme vulnérable en France et confrontée dans le massif vosgien à un risque élevé de disparition » et que le site retenu pour le défrichement « se situe à proximité immédiate de sites Natura 2000 ». Aux vues de la situation, l’implantation des cinq éoliennes au Col du Bonhomme semble plus que compromise alors que ces mêmes associations écologiques soutiennent et militent en faveur des énergies vertes et d’une rapide transition écologique…un comble ?