Ce que représente l’accidentologie sur les pistes de ski

L’accidentologie est au cœur de l’équation liant l’ouverture des stations au contexte sanitaire hospitalier. Éclaircissements grâce à l’aimable concours de Claude Jacot, en charge du Système national d’observation de la sécurité en montagne (SNOSM). 

Les données de l’hiver 2018-2019 du SNOSM répertorient à l’échelle de la France 45 538 interventions (tous les chiffres de l’hiver 18-19). Considérant que les deux semaines des fêtes de Noël et du jour de l’An rassemblent en moyenne 15 % de la fréquentation d’une saison, l’accidentologie sur cette période représente 6 830 interventions sur l’ensemble des massifs français. Sachant que 3 % ont recours à un hélicoptère du secours ayant embarqué un médecin, on peut estimer que 205 interventions sont héliportées en direction d’un centre hospitalier sur le territoire français sur cette période des fêtes. 

Compte tenu du contexte sanitaire actuel, un dernier critère peut permettre de relativiser ce total : la faible circulation des clients internationaux cet hiver qui représentent environ un tiers des interventions. Ces données et les calculs réalisés ne constituent que des projections statistiques visant à fournir un ordre d’idée de l’accidentologie sur les domaines skiables sur cette période.

Afin d’éviter toute interprétation, il convient de préciser que :

– chaque intervention héliportée n’est pas synonyme d’hospitalisation, ni d’occupation de lit de réanimation ;

– certains blessés graves en provenance de domaine skiables peuvent être acheminés par d’autres moyens que les airs (non comptabilisés ici) ;

– ces données ne recensent que les interventions en provenance des itinéraires accessibles gravitairement via une remontée mécanique.