Calendrier scolaire: le problème reste entier

«Les dates des vacances de printemps ne changent pas, la discussion est reportée à plus tard !», dénonce Pierre Lestas, président de Domaines Skiables de France. Les échanges entre le ministre Vincent Peillon et les élus de montagne se sont soldés par des avancées réduites au minimum, et « le problème reste entier pour les vacances de printemps, qui impactent la durée des contrats saisonniers, et étouffent les entreprises ». La suppression des demi-semaines de vacances pour Noël 2016 est une maigre concession. S’agissant de la question principale, de «refaire d’avril le vrai mois des vacances de printemps, quitte à réduire à deux zones et trois semaines ces vacances», le ministre propose d’ouvrir des négociations plus tard.

Pendant ce temps, les mauvais calendriers s’empilent. En outre, le scepticisme est permis puisque la même réponse avait été faite aux professionnels du tourisme en 2012 au moment où le gouvernement avait adopté un calendrier défavorable « pour un an seulement » afin de permettre la concertation… qui n’a jamais été organisée.
Pierre Lestas : «Les conséquences sur l’emploi n’ont pas été prises en compte. Depuis 2009, on a enregistré une baisse de 70% de la fréquentation sur avril ce qui a induit une baisse de 3% de nos recettes par an et la baisse des investissements, clé de la compétitivité. Le calendrier scolaire est le déterminant principal de l’économie du ski avec de graves conséquences sur l’emploi.» Les soutiens, plus de 150, continuent d’affluer pour la motion prise début novembre par les professionnels contre le calendrier scolaire proposé par le ministère de l’Education nationale. Des soutiens de tous horizons : des sénateurs et députés issus de tous les territoires, toutes sensibilités confondues ; des syndicats de salariés ; des présidents de régions et de départements urbains ; des maires ruraux, de montagne et du littoral ; des présidents de chambres de commerce et d’industrie de tous les territoires français ; des présidents de comités touristiques régionaux et départementaux.