Bonne année 2018

Si pour les amateurs et professionnels de la montagne, l’année débute sous les meilleurs auspices, puisque la neige est (enfin !) au rendez-vous et que les taux d’occupation sont au beau fixe, 2018 vient tout de même d’être marquée par le passage d’Eléanor.

©OT Val Thorens

Derrière ce doux prénom se cache la dénomination d’une tempête qui a déclenché de nombreux phénomènes météorologiques exceptionnels. En montagne, cela s’est essentiellement matérialisé par des vents d’une rare violence (rafales à 250 km/h enregistrées aux Arcs 2000) ainsi que par des précipitations abondantes qui ont engendré des chutes de neige très importantes – un cumul de chutes de neige de 5 m à été enregistré à Val Thorens depuis le début de la saison, selon Grégory Guzzo, directeur de l’OT, contre 8 m pour la totalité de la saison dernière ! – et de nombreux incidents et accidents. Face aux effets d’Eléanor, les opérateurs de domaines skiables n’ont bien souvent eu d’autres choix que de fermer totalement ou presque leur domaine skiable : le vent ainsi que le risque d’avalanche devenant des menaces tant pour les vacanciers, que pour le personnel et le matériel. Parfois, comme à Val Thorens, Tignes ou encore Val d’Isère et la Grave notamment, les voies d’accès aux stations ont tout bonnement été fermées. Aux vues de l’instablité du manteau neigeux, le risque d’avalanche a même été relevé jusqu’à 5, soit le maximum, dans de nombreux massifs, synonyme d’une activité avalancheuse spontanée et de grande ampleur. Si un décès a été enregistré à Morillon, à Chamonix plus de peur que de mal pour le Panoramic Mont-Blanc. Le câble porteur de l’appareil assurant la liaison entre l’Aiguille du Midi et la Pointe Helbronner (exploité uniquement l’été) a été sectionné par l’effet conjugué du vent et du froid : « du jamais vu dans l’histoire des remontées mécaniques » selon Mathieu Dechavanne, Pdg de la CMB.
A pied d’œuvre, les équipes opérationnelles des domaines skiables ont fait des miracles pour déneiger, mettre en sécurité et redémarrer des appareils parfois totalement ensevelis sous la neige.