« Tourisme d’avril - Emplois en péril »

Les professionnels du ski, réunis en congrès le 7 novembre à Strasbourg (voir Une), ont demandé au gouvernement de modifier ses propositions de calendrier scolaire pour la période 2014-2017, car les vacances de printemps y sont, selon eux, trop tardives. Dans une motion adoptée à l’unanimité, ces professionnels, regroupés au sein de l’organisation Domaines skiables de France (DSF), ont fait part de leur « profond ressentiment » face aux projets de calendrier actuellement à l’étude au sein du ministère.

Le président du Medef Pierre Gattaz est venu en personne leur apporter son soutien. « Le problème numéro un en France c’est le chômage (…) Toute mesure doit être prise à l’aune de la création d’emploi », a annoncé le patron des patrons pour défendre une « filière très dynamique », mais qui craint de perdre quelque 1 500 emplois de saisonniers. « Nous espérions que le nouveau calendrier scolaire tienne compte de l’impact du précédent. Malheureusement il reproduit les mêmes erreurs », a estimé le président de DSF, Pierre Lestas. Son organisation, qui représente quelque 230 sites professionnels de la glisse, déplore que, depuis la saison 2010-2011, les élèves travaillent plus longtemps entre Noël et les vacances d’hiver, ce qui décale les vacances de printemps. Ces dernières sont désormais placées « de mi-avril à mi-mai », soit « en dehors de la saison touristique », selon DSF. En raison de ces décalages, « la fréquentation des stations de montagne durant les vacances de printemps a chuté de 70 % en trois ans », précise la motion adoptée jeudi. La filière ski emploie en France quelque 120 000 saisonniers. En 2013, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 1,4 milliard d’euros.