Un énième rapport critique ?

Les Gaz à effet de serre une fois de plus au centre des débats.

Alors que la France, au même titre que d’autres Etats, s’est engagée à réduire de manière significative ses émissions de gaz à effet de serre, ou GES, et à les diviser par 4 à l’horizon 2050, un rapport du Conseil général de l’environnement et du développement durable vient fustiger le respect des engagements pris par les Français et les Européens. Pire, même si la France respecte les principes édictés par le protocole de Kyoto, « l’empreinte carbone des Français par habitant a augmenté de 15 % en 20 ans si on prend en compte le solde des échanges de GES ».
Le rapport du Conseil va encore plus loin puisqu’il déclare que « la plupart des exercices de prospective fondés sur des hypothèses raisonnablement optimistes aboutissent à un facteur de réduction des émissions de GES de 2 à 2,5 plutôt que 4 entre 1990 et 2050 ».
Mais il ne s’agit pas là d’un énième rapport critique sur l’environnement puisque le Conseil général de l’environnement et du développement durable propose une série de mesures concernant différents secteurs comme le transport, l’industrie, le bâtiment ou encore l’agriculture. Le rapport prévoit en outre de revoir à la hausse les objectifs de réduction des émissions de GES : « la trajectoire permettant d’espérer l’atteinte des objectifs en 2050 passe vraisemblablement par une diminution des émissions en 2020 de 25 % et non de 20 %, ce qui suppose en chiffres ronds un effort de réduction de 3 % par an au lieu de 2 % ».
D’autre part, le Conseil juge primordial d’ « encourager dès maintenant et sans modération la récupération de chaleur, l’hydraulique, l’utilisation de la biomasse non valorisable et l’énergie éolienne ».
Est-ce que ce rapport sera suivi de conséquences et d’actions de la part du gouvernement et de l’Union Européenne ?