Que devient Sochi ?

« Ce n’est pas la catastrophe annoncée » tient à insister Alexis Delaroff, le directeur de la filiale russe d’Accor, soulagé de la fréquentation de la première saison estivale post Jeux Olympiques. Pour rappel, le groupe a ouvert trois hôtels pour les Jeux, deux dans le centre de Sochi et un à Rosa Khutor.

Les deux premiers, le Pullman et le Mercure, ont a priori trouvé leur clientèle puisqu’ils ont connu un taux d’occupation moyen de 75 % cet été. En ce qui concerne le Mercure de Rosa Khutor, le taux d’occupation a été plus faible, de l’ordre de 30 %, mais ce chiffre était attendu par Alexis Delaroff car, « dans le monde entier, il faut dix ans pour développer une station ». Certes, le développement d’une station est un travail de longue haleine, mais Rosa Khutor a tout de même très bien fonctionné cet été. « Depuis le 7 juin, on a dépassé 400 000 visiteurs, trois fois plus que notre objectif » précise Jean-Marc Farini, de la CDA qui exploite le domaine skiable de la station russe. « Avec entre 3 000 et 6 000 visiteurs par jour, nous sommes au niveau des meilleures stations alpines pour la fréquentation estivale ». A l’heure actuelle, il s’agit plus de touristes à la journée, ce qui peut expliquer la fréquentation du Mercure de Rosa Khutor. Pour cet hiver, la direction de la station a déjà promis des forfaits de ski à des prix plus bas que ceux proposés en France afin d’orienter la clientèle russe vers Rosa Khutor et non pas vers la France. Côté hôtellerie, le Mercure de la station olympique affiche un taux de réservation de 70 % pour les mois de février et de mars et est complet pour la période de Noël et du jour de l’An. Pour que Sochi poursuive sur sa lancée, ne reste plus qu’à mettre en place une stratégie commerciale d’envergure afin de faire de Sochi une véritable destination touristique.