Plan vigipirate, la crainte des stations

Depuis les ignobles attentats de Paris il y a deux semaines, le gouvernement français a élevé le niveau du plan vigipirate qui a eu pour effet, entre autres, l’annulation de plusieurs classes de neige d’écoles parisiennes, notamment dans les Alpes.

Alors que les stations de ski avaient déjà dû faire face à une arrivée tardive de la neige cet hiver, la mise en place de ce plan antiterroriste aurait provoqué une trentaine d’annulations de séjours pour jeunes. Les parents semblent trop inquiets, vu le contexte, pour laisser leurs enfants quitter le nid. Bien évidemment, l’utilité de cette opération n’est à aucun moment remise en doute par les professionnels de la montagne, qui la considèrent également primoridale pour la sécurité de tous.
« Je pense que je ne peux que regretter cette situation sans pour autant avoir d’exigence sur le sujet, car il s’agit de la sécurité des enfants avec laquelle il ne faut pas transiger », a déclaré le président de l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne, Charles Anges Ginesy. « Il est bien évident que je crains qu’il y ait d’autres annulations de classes de neige, ce qui pénaliserait l’économie montagnarde en souffrance cette année du fait de l’arrivée tardive de la neige »
Charles Anges Ginesy compte écrire à la ministre de l’Education Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, pour lui demander si des mesures d’accompagnement des enfants en car pouvaient être prises.