Pékin et Almaty passent l’oral

Les villes de Pékin et d’Almaty, toutes deux candidates à l’organisation des Jeux Olympiques de 2022 ont profité de l’Assemblée générale de l’Association des Comités Nationaux Olympiques et de la présence du président du CIO Thomas Bach pour effectuer leur premier oral.

C’est le 7 novembre, depuis Bangkok, que les deux villes rescapées, suite à l’abandon de nombreuses villes dont Oslo et Cracovie, ont présenté les caractéristiques de leur projet de candidature. Almaty mise, pour recueillir un vote favorable, sur des infrastructures récentes puisque nombreuses d’entre elles ont été rénovées en 2011 à l’occasion des Jeux asiatiques d’hiver. La station de Shymbulak, construite en 1950 a subi un sérieux lifting, tout comme le palais des sports de Baluan Sholak édifié en 1967. Pour Ilya Urazakov, membre du Comité de candidature Almaty 2022, « nous avons dédié beaucoup de ressources au développement sportif depuis l’indépendance en 1990 […] Almaty est une véritable ville de montagne. Où que vous soyez, vous pouvez admirer une magnifique chaîne de montagne ». Almaty s’est présentée comme une alternative raisonnable et centralisée au projet de Pékin. Le parc olympique principal serait situé à seulement 10 km du centre ville et tous les bâtiments olympiques seraient compris à l’intérieur d’un rayon de 35 km. 13 bâtiments sont d’ores et déjà construits et trois autres devraient l’être d’ici à 2016, même si Almaty n’est pas retenue par le CIO. Si la ville kazakh est retenue, deux bâtiments supplémentaires seront construits : un stade de 12 000 places pour les épreuves de patinage ainsi qu’une enceinte de 3 000 places pour le curling. Côté village olympique, Almaty propose un espace de 10 hectares et comprendra 5 500 lits. De son côté, Pékin a souhaité démontrer à l’Assemblée générale de l’Association des Comités Nationaux Olympiques que la candidature chinoise était la meilleure, la plus à même pour accueillir les Jeux de 2022. Wang Hui, directrice du bureau d’information du Comité olympique d’hiver de Pékin a profité de l’événement pour décrire les progrès récents de la candidature chinoise. Elle a indiqué que la ville avait déjà fini d’écrire son rapport de candidature à remettre en janvier prochain au CIO et était en train de réunir les photos et de relier le rapport. C’est en tandem avec la ville de Zhangjiakou que Pékin a prévu d’organiser les Jeux. Les épreuves de glace ainsi que les cérémonies d’ouverture et de clôture se dérouleront à Pékin, essentiellement dans les sites ayant déjà accueilli les Jeux d’été de 2008. Une ligne de train à grande vitesse de 200 km verra le jour afin de relier les deux villes en 50 minutes contre 3h15 actuellement.

Qui plus est, les projets que Pékin comptent mettre en place pour les épreuves sportives ont visiblement impressionné les officiels de la FIS, « nous sommes très heureux de ce que nous avons constater. Pour accueillir les Jeux Olympiques d’hiver, c’est plus qu’un « oui » » a déclaré Uwe Beier, membre de la FIS, après avoir visité les installations de Chongli. Joseph Fitzegerald, coordinateur de la FIS pour le ski acrobatique, rejoint l’avis de Uwe Beier. Pour ce dernier, la planification du projet de Pékin 2022 n’a pas besoin de changements importants, mais de quelques corrections. En cas de vote favorable, Pékin deviendrait la première ville à accueillir les Jeux d’été et les Jeux d’hiver. Outre leurs avantages respectifs, les deux candidatures présentent des points faibles, Almaty par son inexpérience dans l’organisation d’évènements internationaux et Pékin par la forte pollution dont elle est victime. Les deux sites doivent encore faire l’objet de différentes visites puis, en juillet prochain, le CIO désignera l’organisateur des Jeux d’hiver de 2022.