Loup où es-tu ?

Alors qu’un plan loup doit entrer en vigueur le 1er février prochain, la question du loup reste toujours aussi houleuse et délicate.

Ce plan, issu de la volonté du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, émane de son souhait de remettre à plat l’actuel dispositif de régulation du loup, au travers d’une concertation lancée depuis le mois de juin dernier qui devait trouver son aboutissement le 12 décembre, date de la dernière réunion de concertation.
Devait, car l’ensemble des syndicats agricoles ne se sont pas donnés la peine d’y participer, arguant que le projet de plan ne correspondait pas « à la détresse avérée des éleveurs ». De leur coté, les association de défense du loup rejettent également le projet, au motif que l’abattage n’est pas la solution idoine. Pourtant, le plan proposé devait selon le ministre de la Transition écologique, « concilier les activités d’élevage et la présence du loup dans les territoires ». Estimé entre 265 et 402, le nombre de loups traduit selon le projet de plan, « un bilan de population démographiquement excédentaire ». Se basant sur une étude menée en 2016 par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage et par le Muséum national d’histoire naturelle qui indique qu’il serait nécessaire de ne pas abattre plus de 10 à 12% de l’effectif afin de ne pas remettre en cause la viabilité de l’espèce, le projet de plan prévoit que « la détermination du plafond de loups pouvant être détruits se fondera chaque année sur les résultats du suivi régulier de l’effectif de loup moyen annuel, estimé par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage au printemps de chaque année ». Ainsi, pour 2018, le plafond sera fixé à 40 loups, puis à 10% de la population.