Les glaciers, témoins du réchauffement

Pour la première fois depuis 40 ans, le glacier de la station des 2 Alpes n’a pu ouvrir durant les congés de la Toussaint. La raison, une fonte prononcée due à de faibles précipitations, un été chaud et un automne sec, rendant impossible l’accès au public et aux skieurs.

Au cœur de toutes les attentions, le glacier fait l’objet d’une surveillance constante et d’une attention toute particulière : des enneigeurs ont notamment été installés afin de fabriquer de la neige et de limiter les effets du réchauffement climatique. La neige de culture étant plus dense que la neige naturelle, elle fond moins vite et est plus résistante aux rayons du soleil.
Si les glaciers français sont impactés par les effets du réchauffement climatique, leurs homologues suisses suivent la même tendance. En un an, ces derniers ont perdu 3% de leur volume, soit près de 1,5 milliard de mètres cubes de glace ! Avec 2003 et 2011, 2017 est l’année où la fonte des glaciers a été la plus importante depuis un siècle et le début des relevés. Selon la commission d’experts des mesures cryosphère de l’Académie suisse des sciences naturelles, qui étudie 20 glaciers helvètes, « la fonte de glace enregistrée entre octobre 2016 et septembre 2017 permettrait à chaque ménage du pays de remplir une demi-piscine olympique, d’une longueur de 25 mètres ». La fonte enregistrée a touché toutes les régions de Suisse, mais selon les experts de l’Académie suisse des sciences naturelles, les glaciers entre l’Ouest de l’Oberland bernois et le Valais ont enregistré les plus fortes pertes : l’épaisseur de glace a diminué de 2 à 3 mètres alors que « la plupart des autres glaciers ont eu connu une diminution de 1 à 2 mètres ».