Le plan loup publié

Visiblement, le plan loup concocté par le gouvernement et qui vise à « assurer la viabilité de l’espèce en France tout en protégeant mieux les troupeaux et les éleveurs » a reçu un accueil plus que mitigé.

En effet, tant les éleveurs que les associations de protection du loup ne semblent pas satisfaits des décisions prises. Pour autant le ministère de l’Agriculture se défend de toute prise de décision unilatérale puisque « plusieurs éléments issus de la concertation du public et des acteurs ont été intégrés dans la version actualisée de ce plan ». Pour rappel, le plan loup a fait l’objet d’une vaste consultation publique qui avait recueilli près de 5 800 contributions, dont près de 75% étaient relatives à l’importance du loup, et 25% soutenaient l’élevage face à la prédation.
Pour 2018, le plan loup prévoit l’abattage de 40 spécimens sur une population estimée entre 264 et 402 loups, puis dès 2019 ce seront 10 % du cheptel qui seront prélevés afin d’atteindre 500 loups d’ici à 2023 : un objectif qui n’est pas du goût de la Confédération paysanne. En effet, cette dernière indique que le gouvernement se « fixe un objectif d’une population de 500 loups d’ici à la fin du quinquennat, contre 360 aujourd’hui ! Tout en imposant la conditionnalité entre moyens de protection et indemnisation des victimes, sans réelle volonté de dédommager l’intégralité du préjudice […] L’année dernière, la seule protection a coûté 26 millions d’euros, dont 5 millions à la charge des éleveurs pour un résultat dérisoire, puisque plus de 11 000 bêtes ont été tuées ». Dans le quotidien Le Monde, la directrice de l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) Madline Reynaud n’a pas tardé à réagir en revenant sur le nombre de spécimens qui seront abattus dans le cadre du plan loup : « Au final, on autorise à tuer 75 loups en 18 mois, soit 20 % de la population ». L’Aspas a d’ores et déjà indiqué qu’elle contestera les arrêtés relatifs aux conditions d’abattage des loups devant le Conseil d’Etat…