Le Club Med bientôt chinois ?

Pour ses 65 ans, le Club Med s’offre un cadeau surprenant : un nouveau propriétaire. Fleuron de l’industrie touristique française, l’exploitant de villages de vacances s’apprête à passer sous pavillon chinois.

C’est dans l’air depuis mai 2013 et une première offre de rachat des titres du Club Med par le conglomérat chinois Fosun, alors épaulé par le fond Ardian. Aujourd’hui, c’est avec des partenaires sino-brésilo-franco-portugais que Fosun est repassé à l’offensive. En proposant 24,60 euros par action, Fosun a fait craquer l’homme d’affaires italien Andréa Bonomi, également en lice pour la reprise du Club Med et qui a décidé de ne pas surenchérir après avoir formuler une offre à 24 euros par action. Soutenu par l’actuelle direction du groupe de loisirs, Fosun est, selon le PDG Henri Giscard d’Estaing, le « meilleur vecteur pour mener à bien la stratégie du Club Med à l’international ». Même si l’Asie représente aujourd’hui les ¾ des résultats du groupe, Henri Giscard d’Estaing assure que le Club Med va continuer à se développer en France, « notamment dans les Alpes ».
Quand bien même le Club Med passe sous pavillon chinois, l’actuelle direction assure toutefois que le groupe ne deviendra pas chinois : « la marque restera française ». Si la France reste le cœur d’activité du groupe avec ses 22 villages sur les 70 qui existent dans le monde, deux nouveaux villages devraient prochainement ouvrir en Chine puis, très rapidement ce sera l’Amérique du Sud qui sera ciblée, d’où la présence d’investisseurs brésiliens au sein des partenaires de Fosun.