L’avenir du tourisme montagnard en questions

Le 6 décembre, l’Alliance Université Entreprise de Grenoble (AUEG) organisait un séminaire en collaboration avec l’IRSTEA, le Labex ITEM et le Cluster Montagne. L’événement a rassemblé 25 participants à Alpespace autour d’une thématique d’avenir : « Quelle montagne pour quel tourisme de demain ? D’une vision sectorielle fondée sur la chaîne de valeur à une vision écosystémique fondée sur la valeur partagée ».

C’est Yvan Aymon, consultant chez Ertenz Conseil, qui a animé cette réflexion collective en introduisant simplement la thématique : le tourisme est une chaîne de services, tous interconnectés ; la qualité de cette prestation touristique globale est conditionnée au maillon le plus faible de la chaîne. Dans une démarche qui se voudrait plus collective, les entreprises citoyennes s’inscrivent au sein d’un territoire et de sa population pour offrir des produits ou des prestations, en l’occurrence touristiques. Opérateur de domaines skiables, David Ponson (Compagnie des Alpes) est allé en ce sens en rappelant que l’écosystème touristique est une juxtaposition de services dont l’enchaînement peut décourager la clientèle. Chaque acteur ne doit pas oublier de se replacer de temps à autre dans la position d’un consommateur. Un sentiment partagé par Côme Vermersch (Savoie Mont Blanc Tourisme) qui observe que plusieurs acteurs se focalisent sur leur offre en oubliant parfois l’attente du client. De l’avis général, il semble qu’il n’existe pas encore ce sentiment d’urgence au sein du tourisme montagnard qui pourrait entraîner une réaction. Pour le directeur de Savoie Mont Blanc Tourisme, il manque encore ce sentiment collectif, cette dynamique humaine qui répondrait en partie à la problématique de la notion de gouvernance. Il peut exister un sentiment fédérateur au sein de destinations pour lesquelles il existe déjà une marque commerciale ; ailleurs, la notion de marketing territorial semble incontournable selon Isabelle Pissard (Isère Tourisme). C’est là l’une des clés au sein d’une concurrence nationale et internationale.