La transition énergétique en priorité

La transition énergétique européenne revient sur le devant de la scène au lendemain des élections européennes. Avec l’Allemagne pour modèle ?

A l’occasion d’une conférence à Berlin, sponsorisée par KPMG Global Energy Institute Europe, Moyen-Orient et Afrique, l’approche actuelle en matière de politique énergétique dans l’Union européenne a fait débat, tout comme la nécessité de mettre en place une intégration plus importante. Un objectif délicat au regard de la diversité des Etats membres en la matière : les règles du jeu, les situations nationales et la structure des acteurs varient entre les pays.

Alors que la Commission européenne a présenté en début d’année un nouveau cadre réglementaire pour les politiques en matière de climat et d’énergie à l’horizon 2030, son président a tenu à faire un rappel : «Si la lutte contre le changement climatique revêt une importance capitale pour l’avenir de notre planète, une véritable politique européenne de l’énergie est essentielle pour notre compétitivité.» Un rappel pour la forme ? C’est la crainte que l’on devine en filigrane dans les propos de Kilian Gross de la DG énergie de la Commission : «Étant donné que les États membres ont le droit de décider de leur propre mix énergétique, la souveraineté des États membres joue un rôle décisif. En temps de crise, les États veulent conserver leur influence.»

Charge aux experts de la Commission de se mettre au travail pour éviter une nouvelle résolution qui trouverait peu de mesures concrètes en droit interne.