La rupture Etat-Régions

Les congrès et assemblées générales servent aussi à tirer la sonnette d’alarme. Le 28 septembre dernier les Régions ont fait un peu plus …
A Orléans, le 13e Congrès des Régions a été le théâtre de l’officialisation d’une rupture entre les Régions et le gouvernement.

En annonçant à l’assemblée d’élus, de fonctionnaires et des partenaires des collectivités territoriales une baisse de 450 millions d’euros de leurs crédits pour 2018, le Premier Ministre Edouard Philippe a installé le climat de tension, tout en leur assurant qu’il n’y aurait pas de baisse nette de leurs ressources. (Votés en 2016 ces crédits devaient intégrer le montant de la TVA à destination des Régions.)
Au-delà de la baisse de ressources, c’est la manière qui ne passe pas : « Comment entrer en discussion sur des sujets importants si l’on n’a pas d’abord la confiance ? » s’est interrogé le président de Régions de France Philippe Richert.
« Nous parlons de milliers d’emplois, 450 millions d’euros, c’est 5.000 entreprises aidées », a fait valoir pour sa part le président de Nouvelle Aquitaine Alain Rousset.
Contrairement à ce que dit le Premier Ministre, les ressources des Régions baisseront de 350 millions en 2018, compte tenu de la dynamique d’évolution de la TVA estimée à 100 millions, a calculé Régions de France dans un communiqué.
Et la décision ne s’est pas faite attendre : les Régions ont annoncé leur retrait de la Conférence des territoires… sans pour autant fermer la porte au dialogue avec le gouvernement « pour sortir de l’impasse ».