La région AuRA veut relancer les classes de neige

Laurent Wauquiez, le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a présenté officiellement, samedi 30 mars, aux Saisies, le cinquième volet du Plan Montagne que la Région a mis en œuvre depuis son arrivée à la présidence.
« La locomotive économique et touristique de notre région, c’est vous ! », a lancé Laurent Wauquiez aux nombreux représentants de stations de sports d’hiver qui avaient répondu à son invitation. Jusqu’à présent le plan concernait surtout l’équipement des stations en neige de culture. « Nous n’arrêterons pas notre effort dans ce domaine », a martelé le président d’AuRA.

Mais, pour garantir le modèle économique des stations de ski, il faudra aussi leur assurer une fréquentation suffisante. Or, la clientèle française est nettement en baisse. Comme Alexandre Maulin, le président de Domaines skiables de France, qui assistait depuis le premier rang à cette présentation, Laurent Wauquiez pense qu’un bon moyen de démocratiser le ski est de relancer les classes de neige. Leur nombre « a baissé de 20% en vingt-cinq ans » et les statistiques sont édifiantes : « La proportion de jeunes de 15 à 25 ans dans les stations est tombée de 20 à 14 % » sur la même période. En AuRA, « plus beau domaine skiable du monde », dixit le président (en toute objectivité !), à peine 25% des jeunes ont déjà chaussé des skis !
« Une grande mobilisation »
Afin d’amorcer « une grande mobilisation », la région AuRA met un million d’euros sur la table pour prendre en charge le volet transport des classes qui voudront partir (ce poste représente entre un quart et la moitié du budget global). Elle espère que les autres acteurs économiques (opérateurs de remontées, hébergeurs, loueurs…) joueront le jeu afin d’obtenir des tarifs intéressants. L’objectif affiché est que 500 classes de la région partent en séjour à la neige l’année prochaine, ce qui représenterait une augmentation de 30 %. « Tout n’est pas encore calé, mais nous travaillons en partenariat avec des structures qui ont de l’expertise dans ce domaine, comme l’ASCD (Association savoyarde des classes de découvertes) », précise Fabrice Pannekoucke, maire de Moûtiers et conseiller régional délégué aux vallées de montagne.

« La locomotive économique et touristique de notre
région, c’est vous ! » Samedi 30 mars, aux Saisies, Laurent Wauquiez a su parler aux nombreux représentants de stations de sports d’hiver qui avaient répondu à son invitation pour l’entendre présenter le cinquième volet du Plan Montagne que la Région a mis en œuvre depuis son arrivée à la présidence. À la tribune, le Monsieur Montagne du conseil régional, Gilles Chabert, dont le président n’a pas caché qu’il était le véritable instigateur de ce plan, s’est d’ailleurs félicité que « l’écho des montagnes (ait si bien) fonctionné ». En fait, cette présence massive des montagnards, élus comme acteurs économiques, était un geste de gratitude car, comme l’a rappelé avec une certaine amertume Hervé Gaymard, le président du Département de la Savoie : « Au cours des précédents mandats, il n’y avait plus de soutien au monde de la montagne de la part de la Région. Elle ne nous a pas appuyés en 2006, lorsque nous avons lancé notre plan Tourisme. » Cette fois, on parle de plus de 610 millions d’euros investis pour les territoires de montagne dont 110 millions pour le Plan Montagne proprement dit. Ce dernier, même s’il comporte un volet destiné à aider les stations de basse altitude à se reconvertir, concerne surtout l’équipement des stations en neige de culture. « Nous étions à 30 % de pistes équipées il y a trois ans ; nous serons à 50% à la fin de la saison 2019-2020 », a affirmé Laurent Wauquiez. « C’est un point fondamental pour nous adapter au changement climatique et nous n’arrêterons pas notre effort dans ce domaine », a-t-il martelé. Ce que Gilles Chabert a
traduit à sa manière en lançant : « Pour les canons, c’est open bar ! » À l’heure actuelle, 140 projets d’enneigement ont déjà bénéficié de subventions, pour un montant de 41 millions d’euros.

Agir sur tous les leviers
Mais pour garantir le modèle économique des stations de ski, il faudra aussi leur assurer une fréquentation suffisante. Le Plan essaie de prendre en compte tous les aspects du problème. De gros moyens sont prévus (jusqu’à 10 millions d’euros par projet) pour faciliter l’accès aux stations, grâce au financement d’ascenseurs valléens comme celui d’Orelle vers Val Thorens, en Savoie, ou d’Allemont vers Oz, en Isère.
En ce qui concerne l’hébergement, la Région a prévu 20 millions d’euros pour agir sur le logement des saisonniers, la réhabilitation de centres de vacances ou la transformation de « lits froids » en « lits chauds ». Mais pour être encore plus efficace, elle vient de créer, avec le Département de la Savoie, une société d’économie mixte, l’ANAT (Alpes du Nord Aménagement Tourisme) qui pourra être son « bras armé pour accompagner tous les projets d’ingénierie touristique », selon l’expression du président Wauquiez. La Haute-Savoie et l’Isère devraient normalement s’associer au projet.

Démocratiser le ski
Reste à attirer la clientèle, en particulier la clientèle française dont les chiffres sont en baisse. « Le ski ne doit pas devenir un sport réservé à une petite élite », a prévenu Laurent Wauquiez. Comme Alexandre Maulin, le président de Domaines skiables de France, il pense qu’un bon moyen de le démocratiser est de relancer les classes de neige. Le nombre de celles-ci a baissé de 20 % en vingt-cinq ans et les statistiques sont édifiantes : la proportion de jeunes de 15 à 25 ans dans les stations est tombée de 20 à 14 % sur la même période. En Auvergne-Rhône-Alpes, « plus beau domaine skiable du monde », à peine 25% des jeunes ont déjà chaussé des skis. Pour amorcer « une grande mobilisation », la région AuRA met un million d’euros sur la table pour prendre en charge le volet transport des classes qui voudront partir (il représente entre un quart et la moitié du budget global). Elle espère que les autres acteurs économiques (opérateurs de remontées, hébergeurs, loueurs…) joueront le jeu afin d’obtenir des tarifs intéressants. L’objectif affiché est que 500 classes de la région partent en séjour à la neige l’année prochaine, ce qui représenterait une augmentation de 30 %. « Tout n’est pas encore calé mais nous travaillons en partenariat avec des structures qui ont de l’expertise dans ce domaine, comme l’ASCD (association savoyarde des classes de découvertes) », précise Fabrice Pannekoucke, maire de Moûtiers et conseiller régional délégué aux vallées de montagne. De son côté, Hervé Gaymard a fait remarquer que la Savoie avait devancé l’appel avec son opération « Ton collège à la neige ».

Yves Baunez

« La locomotive économique et touristique de notre
région, c’est vous ! » Samedi 30 mars, aux Saisies, Laurent Wauquiez a su parler aux nombreux représentants de stations de sports d’hiver qui avaient répondu à son invitation pour l’entendre présenter le cinquième volet du Plan Montagne que la Région a mis en œuvre depuis son arrivée à la présidence. À la tribune, le Monsieur Montagne du conseil régional, Gilles Chabert, dont le président n’a pas caché qu’il était le véritable instigateur de ce plan, s’est d’ailleurs félicité que « l’écho des montagnes (ait si bien) fonctionné ». En fait, cette présence massive des montagnards, élus comme acteurs économiques, était un geste de gratitude car, comme l’a rappelé avec une certaine amertume Hervé Gaymard, le président du Département de la Savoie : « Au cours des précédents mandats, il n’y avait plus de soutien au monde de la montagne de la part de la Région. Elle ne nous a pas appuyés en 2006, lorsque nous avons lancé notre plan Tourisme. » Cette fois, on parle de plus de 610 millions d’euros investis pour les territoires de montagne dont 110 millions pour le Plan Montagne proprement dit. Ce dernier, même s’il comporte un volet destiné à aider les stations de basse altitude à se reconvertir, concerne surtout l’équipement des stations en neige de culture. « Nous étions à 30 % de pistes équipées il y a trois ans ; nous serons à 50% à la fin de la saison 2019-2020 », a affirmé Laurent Wauquiez. « C’est un point fondamental pour nous adapter au changement climatique et nous n’arrêterons pas notre effort dans ce domaine », a-t-il martelé. Ce que Gilles Chabert a
traduit à sa manière en lançant : « Pour les canons, c’est open bar ! » À l’heure actuelle, 140 projets d’enneigement ont déjà bénéficié de subventions, pour un montant de 41 millions d’euros.

Agir sur tous les leviers
Mais pour garantir le modèle économique des stations de ski, il faudra aussi leur assurer une fréquentation suffisante. Le Plan essaie de prendre en compte tous les aspects du problème. De gros moyens sont prévus (jusqu’à 10 millions d’euros par projet) pour faciliter l’accès aux stations, grâce au financement d’ascenseurs valléens comme celui d’Orelle vers Val Thorens, en Savoie, ou d’Allemont vers Oz, en Isère.
En ce qui concerne l’hébergement, la Région a prévu 20 millions d’euros pour agir sur le logement des saisonniers, la réhabilitation de centres de vacances ou la transformation de « lits froids » en « lits chauds ». Mais pour être encore plus efficace, elle vient de créer, avec le Département de la Savoie, une société d’économie mixte, l’ANAT (Alpes du Nord Aménagement Tourisme) qui pourra être son « bras armé pour accompagner tous les projets d’ingénierie touristique », selon l’expression du président Wauquiez. La Haute-Savoie et l’Isère devraient normalement s’associer au projet.

Démocratiser le ski
Reste à attirer la clientèle, en particulier la clientèle française dont les chiffres sont en baisse. « Le ski ne doit pas devenir un sport réservé à une petite élite », a prévenu Laurent Wauquiez. Comme Alexandre Maulin, le président de Domaines skiables de France, il pense qu’un bon moyen de le démocratiser est de relancer les classes de neige. Le nombre de celles-ci a baissé de 20 % en vingt-cinq ans et les statistiques sont édifiantes : la proportion de jeunes de 15 à 25 ans dans les stations est tombée de 20 à 14 % sur la même période. En Auvergne-Rhône-Alpes, « plus beau domaine skiable du monde », à peine 25% des jeunes ont déjà chaussé des skis. Pour amorcer « une grande mobilisation », la région AuRA met un million d’euros sur la table pour prendre en charge le volet transport des classes qui voudront partir (il représente entre un quart et la moitié du budget global). Elle espère que les autres acteurs économiques (opérateurs de remontées, hébergeurs, loueurs…) joueront le jeu afin d’obtenir des tarifs intéressants. L’objectif affiché est que 500 classes de la région partent en séjour à la neige l’année prochaine, ce qui représenterait une augmentation de 30 %. « Tout n’est pas encore calé mais nous travaillons en partenariat avec des structures qui ont de l’expertise dans ce domaine, comme l’ASCD (association savoyarde des classes de découvertes) », précise Fabrice Pannekoucke, maire de Moûtiers et conseiller régional délégué aux vallées de montagne. De son côté, Hervé Gaymard a fait remarquer que la Savoie avait devancé l’appel avec son opération « Ton collège à la neige ».

Yves Baunez

« La locomotive économique et touristique de notre
région, c’est vous ! » Samedi 30 mars, aux Saisies, Laurent Wauquiez a su parler aux nombreux représentants de stations de sports d’hiver qui avaient répondu à son invitation pour l’entendre présenter le cinquième volet du Plan Montagne que la Région a mis en œuvre depuis son arrivée à la présidence. À la tribune, le Monsieur Montagne du conseil régional, Gilles Chabert, dont le président n’a pas caché qu’il était le véritable instigateur de ce plan, s’est d’ailleurs félicité que « l’écho des montagnes (ait si bien) fonctionné ». En fait, cette présence massive des montagnards, élus comme acteurs économiques, était un geste de gratitude car, comme l’a rappelé avec une certaine amertume Hervé Gaymard, le président du Département de la Savoie : « Au cours des précédents mandats, il n’y avait plus de soutien au monde de la montagne de la part de la Région. Elle ne nous a pas appuyés en 2006, lorsque nous avons lancé notre plan Tourisme. » Cette fois, on parle de plus de 610 millions d’euros investis pour les territoires de montagne dont 110 millions pour le Plan Montagne proprement dit. Ce dernier, même s’il comporte un volet destiné à aider les stations de basse altitude à se reconvertir, concerne surtout l’équipement des stations en neige de culture. « Nous étions à 30 % de pistes équipées il y a trois ans ; nous serons à 50% à la fin de la saison 2019-2020 », a affirmé Laurent Wauquiez. « C’est un point fondamental pour nous adapter au changement climatique et nous n’arrêterons pas notre effort dans ce domaine », a-t-il martelé. Ce que Gilles Chabert a
traduit à sa manière en lançant : « Pour les canons, c’est open bar ! » À l’heure actuelle, 140 projets d’enneigement ont déjà bénéficié de subventions, pour un montant de 41 millions d’euros.

Agir sur tous les leviers
Mais pour garantir le modèle économique des stations de ski, il faudra aussi leur assurer une fréquentation suffisante. Le Plan essaie de prendre en compte tous les aspects du problème. De gros moyens sont prévus (jusqu’à 10 millions d’euros par projet) pour faciliter l’accès aux stations, grâce au financement d’ascenseurs valléens comme celui d’Orelle vers Val Thorens, en Savoie, ou d’Allemont vers Oz, en Isère.
En ce qui concerne l’hébergement, la Région a prévu 20 millions d’euros pour agir sur le logement des saisonniers, la réhabilitation de centres de vacances ou la transformation de « lits froids » en « lits chauds ». Mais pour être encore plus efficace, elle vient de créer, avec le Département de la Savoie, une société d’économie mixte, l’ANAT (Alpes du Nord Aménagement Tourisme) qui pourra être son « bras armé pour accompagner tous les projets d’ingénierie touristique », selon l’expression du président Wauquiez. La Haute-Savoie et l’Isère devraient normalement s’associer au projet.

Démocratiser le ski
Reste à attirer la clientèle, en particulier la clientèle française dont les chiffres sont en baisse. « Le ski ne doit pas devenir un sport réservé à une petite élite », a prévenu Laurent Wauquiez. Comme Alexandre Maulin, le président de Domaines skiables de France, il pense qu’un bon moyen de le démocratiser est de relancer les classes de neige. Le nombre de celles-ci a baissé de 20 % en vingt-cinq ans et les statistiques sont édifiantes : la proportion de jeunes de 15 à 25 ans dans les stations est tombée de 20 à 14 % sur la même période. En Auvergne-Rhône-Alpes, « plus beau domaine skiable du monde », à peine 25% des jeunes ont déjà chaussé des skis. Pour amorcer « une grande mobilisation », la région AuRA met un million d’euros sur la table pour prendre en charge le volet transport des classes qui voudront partir (il représente entre un quart et la moitié du budget global). Elle espère que les autres acteurs économiques (opérateurs de remontées, hébergeurs, loueurs…) joueront le jeu afin d’obtenir des tarifs intéressants. L’objectif affiché est que 500 classes de la région partent en séjour à la neige l’année prochaine, ce qui représenterait une augmentation de 30 %. « Tout n’est pas encore calé mais nous travaillons en partenariat avec des structures qui ont de l’expertise dans ce domaine, comme l’ASCD (association savoyarde des classes de découvertes) », précise Fabrice Pannekoucke, maire de Moûtiers et conseiller régional délégué aux vallées de montagne. De son côté, Hervé Gaymard a fait remarquer que la Savoie avait devancé l’appel avec son opération « Ton collège à la neige ».

Yves Baunez