La fin des vacances de Monsieur Hulot

La nomination de Nicolas Hulot en tant que ministre d’Etat en charge de la transition écologique et solidaire a déjà fait couler beaucoup d’encre. La figure écologiste, habituée à refuser toute proposition ministérielle, a accepté cette fois l’offre du président Macron. En succédant à Ségolène Royale, le nouveau ministre a hérité de quelques gros dossiers.

Le premier est bien entendu celui du nucléaire. Fer de lance de la fondation Hulot, la sortie pure et simple du nucléaire ne semble pas pour autant être la priorité gouvernementale. Pour l’heure, le numéro trois du gouvernement devra poursuivre l’application de la loi de transition énergétique pour la croissance verte de août 2015. Dans son programme, Emmanuel Macron a notamment confirmé l’objectif de 32% de renouvelables dans le mix électrique en 2030 et de « maintenir le cap » de réduire à 50 % la part du nucléaire.
Le nouvel exécutif va devoir déterminer s’il décide de poursuivre ou d’enterrer, le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Si le ministre s’est montré fermement opposé au projet avant sa nomination, il devra maintenant s’accorder avec le médiateur promis par le Premier Ministre.
Enfin c’est la question des perturbateurs endocriniens, ces substances que l’on retrouve notamment dans les pesticides, qui devrait préoccuper notre nouveau ministre. Si le pays est en attente de la définition que l’Union Européenne leur donnera, la ligne de conduite quant à leur élimination progressive doit être réfléchie.