Killy tourne la page

«J’ai 70 ans, il faut que je bouge. J’arrête parce que, avec les Jeux d’hiver de Sochi, quand on a fait comme moi la campagne de Russie pendant sept ans, il est difficile de trouver, à mon âge, quelque chose d’autre d’aussi riche, d’aussi excitant. J’arrête parce que mon olympisme a commencé aux jeux d’Innsbruck il y a cinquante ans, j’étais skieur. Un demi-siècle juste, dont presque vingt ans passés au CIO. » C’est en ces termes que Jean-Claude Killy a annoncé, via une interview dans L’Equipe Magazine, qu’il démissionnait du CIO.

Le triple médaillé d’or aux Jeux Olympiques de Grenoble tourne donc la page olympique après avoir été l’un des artisans des premières olympiades russes qui lui ont tout de même valu d’être décoré de l’Ordre du mérite russe des mains du Président Vladimir Poutine. Coureur automobile, notamment aux 24h du Mans, entrepreneur, membre du Comité exécutif de la FIS durant de nombreuses années, il deviendra coprésident du Comité d’organisation des JO d’Albertville en 1992. En 1995, Jean-Claude Killy est élu au CIO et remplace une autre figure du monde de la montagne, Maurice Herzog. En charge de la coordination des JO de Turin de 2006 pour le CIO, il avait occupé les mêmes fonctions à Sochi qui l’avait conduit à côtoyer Vladimir Poutine : « j’ai passé sept ans à travailler en direct avec le chef d’un Etat de 145 millions d’habitants. Je dois être l’un de ceux qui le connaissent le mieux » déclarait-il il y a peu. De nombreuses voix se sont émues du départ de Jean-Claude Killy, une grande figure qui a énormément œuvré pour le sport et le mouvement olympique à travers le monde.