JO 2022, quand Thomas Bach s’en mêle

Visiblement, Thomas Bach, président du CIO, ne souhaite pas d’une candidature chinoise ou kazakhstanaise.

Pour plaider lui-même la cause des Jeux Olympiques d’hiver de 2022, il s’est déplacé en personne en Norvège, pour visiter Oslo, ville requérante et Lillhammer qui accueillera en 2016 les Jeux Olympiques de la Jeunesse. Le but de cette visite : «redonner aux Norvégiens, dirigeants politiques comme simples citoyens, l’envie de se lancer dans l’aventure olympique, à l’heure où les sondages se révèlent assez défavorables à une candidature d’Oslo 2022». Comme nous vous le disions dans un précédent numéro de Montagne News, la question financière est très épineuse…Mais pour le président du CIO, «une impression erronée voudrait que les Jeux Olympiques coûtent de plus en plus cher. Des chiffres circulent, hypothétiques pour ce qui est de Sochi, et qui sont simplement faux et conduisent aux mauvaises conclusions. Du point de vue du budget opérationnel, les Jeux de Sochi n’ont pas coûté plus cher que les Jeux de Vancouver et ils finiront, comme les autres Jeux, sur un profit opérationnel. Vous ne pouvez pas intégrer dans les coûts des Jeux le fait que, pour un village olympique, vous construisiez des logements qui serviront pendant des décennies à des milliers d’habitants d’une région. Ce n’est pas un investissement qui se déprécie pour atteindre une valeur nulle après 17 jours de JO et 10 jours de Jeux Paralympiques. C’est un investissement dans le futur d’une région».

Selon certaines estimations, les Jeux Olympiques d’Oslo couteraient 4,6 milliards d’euros, un montant largement inférieur aux JO de Sochi. Thomas Bach a profité de sa présence sur le sol norvégien pour rencontrer le Roi Harald afin d’évoquer, outre la candidature d’Oslo, les Jeux Olympiques de la Jeunesse prévues à Lillhammer en 2016 ainsi que la performance des athlètes norvégiens à Sochi. Mais cette visite en Norvège doit, selon Thomas Bach, résonner plus loin que les frontières de la ville scandinave. Le président du CIO espère faire entendre son message dans tous les pays, notamment ceux qui hésitent à postuler à l’attribution des Jeux.