Epargner les Réserves

Le 37e Congrès des Réserves naturelles se tenait à Ronce-les-Bains, du 4 au 7 avril. L’occasion de se pencher sur l’avenir de ces espaces protégés, au titre de l’environnement bien évidemment, mais pas seulement : 77 % des réserves naturelles de France accueillent un tourisme saisonnier.

Aujourd’hui, la France et ses territoires d’outre-mer comptent 346 réserves naturelles représentant une variété de paysages et d’écosystèmes, marins et terrestres : 167 réserves naturelles nationales, 172 régionales, ainsi que 7 en Corse.
Si elles ont une mission de sensibilisation et d’éducation à la biodiversité, elles visent toutes à préserver sur le long terme des milieux naturels exceptionnels et fonctionnels, ainsi que des espèces à forte valeur patrimoniale et des patrimoines géologique ou paléontologique. Pour y parvenir, une réglementation adaptée au contexte local est mise en place et un organisme gestionnaire est identifié. Association, établissement public, collectivité locale ou propriétaire privé, l’organisme gestionnaire s’appuie sur un plan de gestion précisant les interventions nécessaires pour assurer la conservation, l’entretien voire la reconstitution du patrimoine naturel. 221 organismes gèrent aujourd’hui les 346 réserves naturelles.
À l’occasion du 37e Congrès des Réserves naturelles de France, Nicolas Hulot a annoncé la préparation d’un plan biodiversité. Le ministre de la Transition écologique et solidaire a appelé tous les acteurs de la protection de la nature à faire des propositions et à partager leurs idées, afin de stopper et d’inverser l’érosion de la biodiversité, en France et dans le reste du monde.
L’élaboration de ce plan s’inscrit dans un contexte où la France veut mobiliser au niveau européen et international des objectifs ambitieux en faveur de la biodiversité. En 2019, la France accueillera la séance plénière de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, ainsi que le G7 environnement, qui sera l’occasion de mobiliser les plus grandes puissances économiques sur les enjeux de biodiversité. La France s’est aussi portée candidate pour accueillir le Congrès mondial de la nature de l’Union internationale pour la conservation de la nature en 2020.