De la suite dans les idées

Suite à la Conférence environnementale de nombreuses ONG ne comptent pas s’attarder sur la feuille de route présentée par le gouvernement, document qu’elles jugent trop timide voir même inacceptable.

Pour rappel, la Conférence environnementale a accouchée d’une feuille de route présentant 50 mesures en faveur de l’écologie, mesures elles-mêmes issues des débats des cinq tables rondes qui se sont tenues les 20 et 21 septembre. Rendue publique le 27 septembre, la feuille de route a immédiatement soulevée une fronde émanant de nombreux organismes et associations écologiques dont la Fondation Nicolas Hulot et France Nature Environnement. Au total, ce sont six ONG écologistes qui ont cosigné une lettre à l’attention de Philippe Martin, ministre de l’Ecologie pour dénoncer la politique environnementale française. Pour ces dernières, «sur la grande majorité des sujets, la rédaction ne dépasse pas les bonnes intentions déjà maintes fois affichées». Mais ce n’est pas tout puisqu’elles pointent également des objectifs «vagues, peu d’engagements concrets, chiffrés, et des moyens non précisés». Plus qu’une fronde à l’encontre de la feuille de route, ce sont les positions du gouvernement qui inquiètent puisque le document ne présente «quasiment aucune nouvelle mesure. Plus préoccupant encore, la feuille de route ne nous semble pas traduire une volonté politique forte d’engager résolument la France dans la transition écologique». Mais ce n’est pas tout, car dans la lettre adressée au ministre de l’Environnement, les cosignataires demande que la prochaine séance du Conseil national de la transition écologique «soit entièrement consacrée à l’examen ou à l’élaboration d’une nouvelle version de la feuille de route. Il serait vain de débattre des autres points, comme le règlement intérieur, si le cap fixé par le gouvernement n’était tout simplement pas à la hauteur des enjeux et des atteintes».