Le comité de filière Tourisme (CFT) s’est réuni le 4 septembre. C’est le secrétaire d’État au Tourisme qui introduisait cette rentrée des classes pour toute la filière.
Malgré les chiffres relevés par Atout France – la baisse de la consommation touristique annuelle devrait se situer entre 30 et 35 % – Jean-Baptiste Lemoyne a tenu a souligné la bonne saison estivale, au regard du contexte de crise sanitaire. Cette tendance économique a été rendue possible par la mobilisation, en « ultra dernière minute » de la clientèle domestique. 53 % des Français sont en effet partis en congés sur la période juillet-août. (Ils étaient 71 % l’été précédent.) 94 % de ces partants ont fait le choix de séjourner en France (données ADN Tourisme). Il semble même qu’il faille y voir une forme de performance en comparaison des situations que connaissent des destinations voisines, l’Espagne et l’Italie en tête.
Ce bon bilan ne doit pas masquer des situations pout le moins contrastées selon les territoires. Sans surprise, les destinations au grand air ont rencontré un franc succès, parfois inespéré : littoral, campagne et montagne ont fait le plein, jouant parfois les prolongations. Et les touristes ont plébiscité les activités de plein air. Tout l’inverse du tourisme urbain qui n’a pas séduit. Les grandes villes, Paris en tête, leurs hôtels et leurs musées ont connu de sérieuses difficultés.
Au rang des annonces, c’est le dispositif d’activité partielle qui était particulièrement attendu. Le secrétaire d’État a ainsi indiqué que l’activité partielle serait prolongée jusqu’à la fin du mois de décembre. Le dispositif prévoit que les entreprises aient à leur charge un solde de 15 %. « L’Etat est là et demeurera aux côtés des professionnels » a-t-il rappelé.
Si le Premier ministre Jean Castex pourrait programmer le prochain Comité interministériel du tourisme (CIT) début octobre, le CFT devrait se réunir deux fois en amont, les 15 et 23 septembre, pour préparer les propositions à l’ordre du jour du CIT. •
