Candidature pour les JO d’hiver 2026 : le feuilleton continue !

La course à l’organisation des Jeux olympiques d’hiver 2026 n’en finit plus de connaître des rebondissements ! Lundi 17 septembre, la ville japonaise de Sapporo, touchée par un terrible et meurtrier tremblement de terre le 6 septembre, a annoncé son retrait de la course. Elle était la troisième candidate à renoncer après Sion (Suisse) et Graz (Autriche).

Le lendemain 18 septembre, c’est la ville de Turin qui s’est retirée du jeu alors que le gouvernement italien était favorable à une candidature conjointe Turin-Milan-Cortina d’Ampezzo.
Qu’à cela ne tienne, libéré des freins que constituaient les désaccords avec Turin, le Comité olympique italien a pu présenter au CIO, le 19 septembre, la candidature d’un duo tout à fait acceptable :
Milan-Cortina d’Ampezzo.
Le problème, maintenant, va consister à trouver les quelque 380 millions d’euros estimés nécessaires pour étayer le projet puisque, à moins d’un nouveau rebondissement, l’État italien n’est pas prêt à soutenir financièrement cette initiative bipartite.
Cela ne semble pas du tout inquiéter Giuseppe Sala, le maire de Milan. « À elles deux, La Lombardie et la Vénétie sont plus riches que la Suède ! S’il faut trouver des fonds, nous les trouverons », a-t-il déclaré à la presse italienne. Pour sa part, Luca Zaia, le controversé gouverneur de la Vénétie (où se trouve Cortina d’Ampezzo), est aussi euphorique et optimiste puisqu’il considère que la candidature italienne est « low cost ». On est proche de la commedia dell’arte.
Plus discrète jusque là, voici qu’une autre candidate, Erzurum, dans l’Est de la Turquie, a fait parler d’elle cette semaine. Selon nos confrères de
francsjeux.com qui citent la presse turque, le gouverneur d’Erzurum aurait soumis l’idée à l’ambassadeur de Russie que la ville de Sotchi s’associe à la candidature et organise sur son site les épreuves de bobsleigh, luge et skeleton. Mais finalement, Erzurum a rapidement démenti toute proposition officielle d’alliance avec Sotchi. le gouverneur n’aurait évoqué cette possibilité que de manière hypothétique.
Une chose est sûre, les pistes de descente sur glace sont souvent un problème pour les villes candidates car ce sont des infrastructures très coûteuses et qui sont souvent sous-employées, voire carrément abandonnées, après les Jeux dans les pays qui n’ont pas une vraie culture de ces sports très spécifiques. Stockholm par exemple, autre candidate et qui peut être considérée comme sérieuse, a prévu de délocaliser ces mêmes épreuves sur la piste de Sigulda, en Lettonie, de l’autre côté de la mer Baltique.
On en oublierait qu’il reste une quatrième candidate encore en lice : la Canadienne Calgary, qui a déjà accueilli les Jeux en 1988. Mais le maintien de sa candidature va être soumis à un référendum populaire le 13 novembre. Et le résultat est incertain car un groupe d’opposants bien organisé s’est constitué pour défendre le « non ». Rappelons que c’est suite à une telle votation que Sion a dû se retirer.
C’est début octobre, en marge des Jeux de la jeunesse de Buenos Aires, que le CIO invitera officiellement les villes candidates à déposer leur dossier avant le 11 janvier 2019. L’élection de la ville hôte aura lieu dans un an, en septembre 2019. D’ici là, il devrait se passer encore bien des choses !